Nouvelle étape dans ma vie de femme, après le passage à la cup (une vraie délivrance racontée dans cet article) j’ai décidé de débarrasser mon corps de ces saloperies d’hormones. Mais avant que vous racontez pourquoi et comment j’ai pris cette décision, j’ai deux points à évoquer. Premièrement, si tu es un homme et que tu as lu les premières lignes, reste, ne quitte pas cette page. Si tu as envie de percer quelques mystères de la femme, cet article est fait pour toi. Ensuite, je voulais simplement préciser que cet article fera partie d’un dossier, probablement en 3 étapes :
- La prise de décision
- La pose du stérilet et l’arrêt de la pilule
- 1 an après, les effets
Pourquoi arrêter la pilule ?
Depuis plusieurs mois maintenant, j’entends beaucoup parler de l’arrêt de la pilule. Que ce soit mes amies ou bien des blogueuses que je suis. Cela m’a amené à me poser des questions sur ma propre contraception. Cela fait presque 10 ans que je prends la pilule et que j’ingère des hormones artificielles dans mon corps. À bientôt 25 ans, j’ai dit STOP ! Je sais que ce mode de contraception est nocif pour la santé. Mais pendant longtemps, il m’a semblé être la meilleure option. J’ai une amie et une cousine qui avaient tenté l’implant comme moyen contraceptif, mais cela s’est avéré être un véritable échec dans le sens où sa pose était contraignante et surtout que ses effets sur l’humeur, et notamment la libido, étaient désastreux. Avec une amie, alors encore en études pour devenir sage-femme, on avait abordé le sujet du stérilet en cuivre, mais cela ne semblait pas être une option pour moi qui avait des règles extrêmement douloureuses. Mes souvenirs de premier jour de règles avant la pilule sont tellement traumatisants que cela a suffit à me convaincre que garder mon mode de contraception pendant des années. Si j’ai pris la pilule à 15 ans, c’était pour stopper mes règles douloureuses. Car lorsqu’elles débarquaient, tout mon corps était paralysé par la douleur, je pouvais à peine me lever. Puis récemment, je suis allée consulter une sage-femme qui m’a informée que les règles les plus douloureuses se produisent dans les 5 ans, suivant le début de la première menstruation. Ma plus grande crainte étant dissipée, j’ai décidé de prendre un nouveau rendez-vous pour me faire poser un stérilet.
Ma sage-femme, mon héros
Juste avant de vous parler des craintes concernant le passage au stérilet, je voudrais évoquer une crainte plus commune chez toutes les femmes : Aller chez le gynéco. En en parlant avec des amies, j’ai découvert que cette appréhension ne m’était pas seulement réservée. Cela n’est pas normal, les femmes ne devraient pas avoir à subir chaque année une consultation médicale qui les effraye ! J’ai vécu et entendu des histoires ahurissantes concernant des consultations gynécologiques. Cela va du gynéco à l’apparence sale, qui sort son matériel du placard semblant ne pas avoir été stérilisé, au gynéco qui réalise des frottis tous les 6 mois ! Pour information, le frottis doit être réalisé tous les 3 ans à partir de 25 ans, sauf en cas de risque de cancer de l’utérus. La consultation gynécologique est une forme de violence perçue par les femmes, on nous demande de nous déshabiller devant un parfait inconnu, puis on nous palpe la poitrine et on nous enfonce un spéculum dans la partie la plus intime de notre corps. Bien sûr, cela est fait sous couvert de préserver notre santé, mais cela est trop souvent vécu comme une agression. J’avais envie d’élever ma voix aujourd’hui contre ces pratiques ancestrales de la gynécologie.
Sachez mesdames qu’il existe d’autres moyens de se faire examiner sans avoir l’impression d’être un maillon supplémentaire dans la chaîne. Pour cela, je vous invite à consulter le site : Gyn&co . Il s’agit d’un site qui recense les soignants à l’écoute et respectueux de la femme. Il est très bien fait, il regroupe toutes les informations nécessaires, comme les tarifs ou encore les particularités de ces soignants. Je vous le recommande vivement. Moi j’ai décidé d’aller consulter une sage-femme, suite au conseil d’une collègue. J’y allais vraiment avec appréhension, comme à chaque fois que j’allais chez le gynéco. Mais en entrant dans son cabinet, j’ai tout de suite commencé à me détendre. Musique de spa, odeurs d’huiles essentielles. J’étais apaisée. Cette femme a changé ma vie. J’étais tellement soulagée en sortant de son cabinet que j’en avais les larmes aux yeux. Douce, elle a pris le temps de parler avec moi, de répondre à mes questions. Des questions, que je n’avais jamais osé aborder avec mes précédents gynécologues, de peur qu’ils me jugent ou qu’ils n’aient tout simplement pas le temps de répondre. Je me suis sentie immédiatement en confiance avec cette femme. J’ai consulté en tout 4 gynécologues différents (2 hommes et 2 femmes), pas un seul n’avait pris la peine de me demander si j’avais subi des violences sexuelles. Rien que ça, c’est aberrant. Aujourd’hui, je le dis à toutes les femmes que je connais, ainsi qu’à vous, si vous n’avez pas de pathologie particulière, allez voir une sage-femme pour vos consultations gynécologiques. Elles sont tout aussi aptes à vous examiner, prescrire des modes de contraception et poser des stérilets que les gynécologues. Elles ne sont pas uniquement là pour suivre la grossesse et réaliser l’accouchement, contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Des témoignages
Bien sûr, pour prendre cette décision, j’avais besoin de récolter quelques témoignages afin de me conforter dans mon idée, ou, au contraire, m’en dissuader. Et heureusement, dans mon entourage un paquet de femmes sont déjà passées au stérilet, que ce soi ma maman, mes collègues ou des amies. Concernant la pose, cela peut être douloureux, comme un pincement à l’intérieur du corps, mais certaines femmes ne ressentent rien. Une fois posée, il se peut que le corps rejette le stérilet, comme cela est arrivé à l’une de mes collègues. Beaucoup de femmes disent également avoir eu des règles plus longues et plus abondantes à la suite de leur passage au stérilet. Il se peut aussi qu’il faille couper le fil du stérilet qui peut s’avérer être trop long en fonction de la taille du pénis de votre partenaire. En effet, il y a un risque pour que celui-ci le sente au moment de la pénétration, ce qui est très désagréable et douloureux pour lui. Un des plus gros changements, et qui est celui qui a le plus retenu mon attention, c’est celui de l’humeur. Après l’arrêt de la pilule, il y a une augmentation de libido. Mais ce n’est pas tout, une amie m’a également confié qu’elle ressentait plus ses émotions suite à l’arrêt de la pilule. Elle ressent la joie, mais aussi la colère ou la tristesse plus intensément. J’ai moi-même beaucoup de mal à exprimer mes émotions, je pensais que cela venait de ma personnalité, alors que cela vient peut-être tout simplement des hormones présentent dans ma pilule. Je pense sincèrement que mon passage au stérilet va changer ma vie et ma façon de percevoir le monde.
Le passage au stérilet, mes appréhensions
Comme vous avez pu le lire, ce n’est pas une décision que j’ai prise à la légère. J’en ai parlé des heures et des heures avec mon entourage. J’ai encore quelques appréhensions, mais je suis fixée sur mon choix. Je vais dresser avec vous la liste de mes appréhensions et on les cochera ensemble lorsqu’elles auront disparu :
- Le retour en force de l’acné
- Les règles douloureuses
- Le rejet du stérilet
- Les règles plus longues et plus abondantes
Concernant le retour en force de l’acné, c’est le point qui m’inquiète désormais le plus étant donné que j’ai déjà une peau à imperfections. Mais je compte en parler avec ma sage-femme. Il se peut qu’il existe une solution, à savoir le sevrage de la pilule. Je suis Shaker Maker sur YouTube et elle a réalisé une série de vidéos sur son passage de la pilule au stérilet. Elle fait ce que l’on appelle un sevrage de la pilule de peur, comme moi, de voir son acné réapparaître de façon massive. Celui consiste à diminuer la prise de la pilule, mais elle vous explique cela très bien dans sa vidéo. J’en parlerais donc avec ma soignante pour connaître son avis sur le sujet.
Je pense prendre mon prochain rendez-vous chez la sage-femme, fin mai, début juin (au retour de mon prochain voyage). Une fois que j’aurais fait poser mon stérilet et commençais l’arrêt de la pilule, je vous écrirais de nouveau afin que vous puissiez suivre mon expérience.
Et toi, tu es déjà passé de la pilule au stérilet ?
P.S : Je tiens à m’excuser pour les tonnes de lignes à lire mais également pour les illustrations parfois trash.