Dans quel monde vivons-nous ? Ou plutôt quelle société subissons-nous ? Le harcèlement fait partie du quotidien des français. Cela commence dès le plus jeune âge, à l’école et ça se poursuit ensuite notamment pour les femmes et pour la communauté LGBT. Ça suffit ! Il y en a marre ! STOP ! On n’en peut plus, on étouffe, on suffoque sous cette pression permanente, cette boule au ventre. C’est le rôle de chacun de réagir, de parler, de montrer que ça existe que c’est réel, qu’on n’est pas seul. Où-va-t’on si on laisse les choses continuer dans cette direction ? Je ne sais pas si cet article peut faire bouger les choses, mais puisque j’ai une voix sur l’univers d’internet je vais la faire entendre !
Harcèlement scolaire
Je me rappelle du collège, une époque terrible pour moi. Chaque dimanche soir je faisais des insomnies à l’idée de retourner à l’école. La boule au ventre, le stress, l’angoisse et l’anxiété étaient mes compagnons du dimanche. Et pourtant, je ne suis pas des plus à plaindre ! Je subissais, comme la plupart de mes camarades, quelques réflexions. L’immaturité de certains, la gaminerie des autres ont vraiment gâché mes années de collège. Pendant 4 ans j’ai subi (comme la majorité des élèves) les moqueries sur mon physique, mes maladresses, mes difficultés… Au collège, tout est prétexte à se moquer. On ne se rend pas compte du mal que ça peut faire. On le fait, pour faire comme les autres. Sans réfléchir aux conséquences…
Et malheureusement il y en a des conséquences ! Des dépressions, des tentatives de suicide, et parfois ces jeunes partent trop tôt. On se rend compte trop tard qu’on est allé trop loin. Tout le monde peut agir contre ce harcèlement, les élèves eux-mêmes, en décidant simplement de ne pas faire comme les autres, les professeurs, en punissant les harceleurs, les parents en surveillant les comportements de leurs enfants. Mais le corps enseignants n’est pas formé pour lutter contre le harcèlement. Le gros problème aujourd’hui, c’est que ce harcèlement continu à travers les écrans, après la sortie de l’école. Le gouvernement semble se réveiller à ce sujet et propose un numéro vert, le 3020, pour en parler. Il faut aussi savoir qu’il existe un référent harcèlement dans chaque académie, c’est cette personne que vous pouvez contacter si votre enfant est victime de harcèlement. Ce qui est important c’est d’en parler, c’est pourquoi l’État à mis en place le hastag #Jenparle.
Harcèlement de rue
Aujourd’hui encore je subis du harcèlement, du harcèlement de rue cette fois. Eh oui quand on est une femme, jeune femme, jeune fille, on subit les agressions verbales de la part de la communauté masculine. Si je réfléchis bien, ça ne date d’hier ces remarques dans la rue. Je me souviens d’être rentrée du collège plusieurs fois à pied et avoir subi des coups de klaxons et même des insultes. Non le mot “subi” n’est pas une exagération. Quand on te klaxonne dans la rue, j’estime que ça équivaut à de l’agression (Sauf si on connait le conducteur, évidemment). Pour qui on nous prend ? Une bête de concours que l’on peut applaudir et siffler ? Non nous ne nous sommes pas fait belles ce matin pour vous plaire messieurs, mais pour NOUS plaire. Il y a une nuance que vous semblez avoir oubliée ! Bien sûr je ne fais pas de généralité, cela ne concerne qu’une partie de la gente masculine. Comprenez mon désarrois. À force de subir quotidiennement des remarques sur mon physique, des insultes, des sifflés, des bruits douteux, des voitures qui ralentissent en passant à côté de moi… Aujourd’hui ce n’est pas évident d’être une femme et de se promener seule, de jour comme de nuit. Alors j’ai adopté une démarche rapide, très rapide, je fonce tête baissée, la musique à fond dans les écouteurs, priant pour que personne ne m’aborde. Chaque fois que je porte des talons, une jupe ou une robe, je peux m’attendre à recevoir une réflexion désagréable. Oui désagréable, car même si parfois cela peut s’apparenter à un compliment, c’est toujours désagréable d’être vu comme une chose que l’on peut s’approprier. Et encore je ne vous parle pas des agressions physiques ! Car oui certains hommes n’hésitent pas à franchir le pas et à vous toucher. Dans les transports en commun, ils se collent à vous, vous mettent une main sur la cuisse ou ailleurs. Dans la rue ils vous arrêtent, vous attrapent le bras. C’est devenu très stressant de se promener toute seule.
Comment réagirait un homme si on lui disait qu’il avait une belle paire de fesses ? Si on lui demandait de nous suivre ? Ok ce n’est pas une idée brillante, probablement qu’il accepterait. Ce que je voulais dire c’est, imaginez 5 minutes que les rôles soient inversés … Vous trouveriez ça normal ? Non. Eh bien ce n’est pas normal d’être une femme en 2015 et d’avoir peur de sortir ! J’entends déjà les réponses du genre “Oui mais elle le cherche aussi à s’habiller sexy”. Non mais quand quel monde on vit ? Si nous ne sommes même plus libres de nous habiller comme bon nous semble alors autant mettre la clef sous la porte.
Il y a un tas de témoignages poignants qui circulent sur la toile. Je vous conseille d’en lire quelques-uns. Juste pour comprendre que le harcèlement de rue est quelque chose de grave et non quelque chose de banal. Il ne faut pas minimiser ce problème et le laisser s’introduire dans les mœurs, il faut réagir et ne pas se laisser faire. Ici je m’adresse à toutes les personnes qui ne réagissent pas quand cela ce produit devant leurs yeux. Si on ne se bouge pas, alors les choses resteront telles quelles ! Est-ce que vous voulez vraiment que votre mère, votre sœur, votre fille, votre petite-fille, votre meilleure amie, votre petite amie… continu de se faire agresser ? Même si ce n’est pas elle qui est en train de subir ces agressions, pensez que la personne aimerait bien qu’on lui vienne en aide.
-Le projet crocodile illustre des histoires de harcèlement et donne quelques conseils pour réagir
-He! L’application qui simule le harcèlement de rue (pour faire comprendre ce que l’on peut ressentir)
C’était mon coup de gueule du jour. Je trouvais qu’il était important d’élever ma voix contre le harcèlement de tous type. Si on veut que notre monde change alors il faut faire bouger les choses, notamment les mentalités.
Waouh… Article très dur mais très touchant.
La vidéo où il y a 4 essais avec les petits m'a limite donner les larmes aux yeux.
https://redonmylipsblog.wordpress.com/