À la découverte de Naples !

Ce voyage fut le premier d’une longue série. Je parle de mon premier vol en avion, mais aussi de mon premier voyage en solitaire. J’ai visité en tout une quinzaine de lieux. C’est pourquoi je vais faire deux articles sur ce voyage. Celui-ci sera consacré à la ville de Naples en elle-même. Lorsque je suis arrivée à Naples je faisais grise mine. Déjà, le soleil n’était pas au rendez-vous, puis la route qu’emprunte la navette de l’aéroport vers la gare ne présente pas le meilleur côté de la ville. Arrivée dans le quartier de la gare c’était encore pire. Plongée brutalement dans l’ambiance de la ville je ne m’étais pas préparée à cela. Sac plaquée contre moi j’ai tout de même fini par retrouver mon logement Air BNB. Mon hôte parlait très bien anglais, je précise que je ne parle pas un mot d’italien. Il m’a expliqué comment me rendre à la gare sans repasser par cette rue abondante de pickpockets. Ma deuxième sortie dans Naples fut nettement meilleure, il faut en fait se faire à l’idée que les Italiens vivent intensément. Ils conduisent leurs Fiat Punto (ce n’est pas un cliché, mais un fait!)comme des fous, traverses n’importe comment, courent partout, les bras toujours en l’air et les voix s’élevant, il se passe toujours quelque chose à Naples. Mais on ne comprend pas toujours quoi. La ville vit avec la devise “Carpe diem“, cueille le jour présent sans te soucier du lendemain. En effet, il y a, plantant le décor le Vésuve, un volcan toujours en activité qui menace de détruire la ville à tout instant comme il l’a fait pour Pompéi ou Herculanum en l’an 79. Pour vous parler de Naples, j’ai décidé de faire quartier par quartier.

Mergellina

Il s’agit du quartier riche de bords de mer. J’y suis allée dès mon jour d’arrivée, car, telle une enfant, j’avais envie de voir la mer. Je n’ai pas été déçue. Ce fut mon premier moment d’émotion du voyage. Après tout ce stress de l’avion, de l’arrivée à Naples j’étais enfin arrivée, sous un soleil flamboyant avec cette vue magnifique. Depuis le front de mer, on peut voir Capri, Procida et le Vésuve, derrière une lignée de rochers blancs sur lesquels on peut se poser afin d’admirer la vue. Si l’on se retourne, on peut admirer au premier plan un petit port où se côtoient Yacht et petits bateaux de pêche. Et au second plan, les hauteurs de la ville de Naples. J’y suis retournée une seconde fois à la fin de la semaine pour prendre un peu de couleurs avant de retourner en France. Ce qui fait la magie de cet endroit, c’est également la douzaine de chats présents. Bon les matous sont un peu dans un sale état maigre et malade, mais ils animent le lieu.

Mergellina

Le Vomero

Il s’agit très certainement de mon quartier préféré de Naples. Même si Margellina offre un accès sur la mer, le Vomero offre une vue exceptionnelle sur la baie de Naples et ses environs. Pour y accéder, j’ai dû emprunter le funiculaire, ce qui ajoute de l’insolite à ce périple. Une fois arrivée j’en ai profité pour visiter le Castel Sant’ Elmo, un château médiéval. Un château gratuit. Le style est assez atypique, on pourrait croire qu’il a été fait en sable. La vue de ce château est à couper le souffle. Ce fut mon second moment d’émotion du voyage. De là-haut on peut voir tout Naples et c’est magnifique.

En descendant un peu j’ai visité le cloître de San Martino pour 3€ avec la réduction -25 ans pour les ressortissants de l’Union européenne. À l’intérieur, on peut admirer la chapelle qui m’a littéralement laissée bouche bée. Elle est vraiment splendide, l’autel orné de dorures, le sol en marbre coloré et les peintures au plafond m’ont laissé sans voix. Le cloître tout de noir et blanc est très élégant et raffiné. Cerise sur le gâteau, une terrasse offre une vue splendide sur la baie de Naples. Ces deux endroits sont vraiment magnifiques. Je les ai visités le deuxième jour de mon périple et ce fut la meilleure journée de ce voyage.

Scanapolie

Il s’agit du quartier historique de Naples. J’ai adoré m’y promener au petit matin, avant que les touristes ne débarquent. Ainsi j’ai pu admirer la vie des Napolitains, assis à la terrasse de leurs pâtisseries préférées dégustant un bon café accompagné d’une sfogliatella, la douceur napolitaine par excellence (pâte feuilletée, ricotta, semoule et fruits confits) ou bien d’un bàba, un classique à Naples. Il y a beaucoup d’endroits à visiter dans ce quartier. J’ai donc fait les souterrains de Naples dans lesquels on peut admirer un aqueduc romain qui a servi de refuge aux Napolitains lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Une visite avec quelques sensations fortes, car nous avons emprunté des couloirs très étroits, éclairés à la bougie pour voir des vestiges de cet aqueduc. L’effet est saisissant. La visite promet également de voir un théâtre romain, mais en fait, on ne voit que les coulisses et ce qui semblait être le parking. Les fouilles n’ayant pas été plus loin, car le théâtre est situé sous un immeuble avec une quarantaine d’habitations. Coût de la visite : 10€.

Je ne pouvais pas séjourner à Naples une semaine sans visiter le célèbre Museo Archeologico Nazionale, un des plus grands d’Europe. À l’intérieur, on peut y découvrir une belle collection de statues, dont la taille de certaines est vraiment impressionnante. Mais également une collection datant de l’Égypte pharaonique (avec des momies), des vestiges de Pompéi et d’Herculanum. Le plus intéressant reste le petit cabinet secret. Toute une collection d’œuvres d’art érotiques, ce qui était plutôt amusant à voir. En sortant du musée, je suis allée en direction du Cloître de Santa Chiara qui se trouve à une dizaine de minutes à pieds. J’en ai profité pour emprunter la Galleria principe de Napoli, une galerie semblable à la Galleria Umberto I, avec de hauts murs et des verrières. Je suis également passée par la place Dante, un quartier littéraire qui ne ressemble en rien aux autres quartiers de Naples. 

Arrivée au Cloître de Santa Chiara je n’ai pas été déçue par le paysage. En entre directement dans le cœur du bâtiment avec son jardin central et ses cloisons en faïences. De la faïence très colorée qui se mélange parfaitement à la verdure. Les couleurs de ce lieu sont superbes. À l’intérieur, on peut aussi visiter un musée de reliques. Je dois préciser que Naples est une ville très religieuse avec des sanctuaires à chaque coin de rue, donc les reliques, à ce moment de mon séjour, je commençais à en avoir un peu ras le pompon. Mais le lieu n’en est pas moins magnifique et à voir absolument lorsque l’on visite la ville. 

Quartiers espagnols

Proches du centre historique de la ville, ces quartiers sont très animés. Il y a d’un côté des ruelles charmantes et assez calmes. Et de l’autre, Via Toledo, la grande rue pour faire les magasins, noire de monde le week-end. J’admets que je ne suis pas passée outre la session de shopping sur Via Toledo, et il y a de quoi faire ! Lorsque l’on descend complètement la rue, on arrive sur la Piazza del Plebiscito. Un monument gigantesque, impressionnant, qui abrite une chapelle.

Face au monument se trouve le Palazzo Reale, à savoir, le palais royal. J’ai pu le visiter. En réalité, on ne visite que quelques pièces au 1er étage. Le palais est constitué de grandes pièces avec de belles tapisseries, des plafonds peints magnifiques, des lustres grandioses et des éléments de décoration (vases, horloges…) très rococo. La décoration italienne ne fait pas vraiment dans la discrétion et la simplicité, tout est imposant et dans un style tape à l’œil. Dorures et couleurs vives sont de la partie. 

Depuis la Piazza del Plebiscito, on peut trouver une des quartes entrées de la Galleria Umberto I. Un monument incontournable de la ville. Le lieu est assez impressionnant avec ses hauts murs, son plafond de verre et sa rose des vents en mosaïque au sol. Cette galerie est vraiment très belle et lumineuse

Toujours dans le même quartier, on retrouve le Théâtre San Carlo qui jouxte le palais royal. J’ai eu un peu de mal à trouver un créneau pour visiter ce lieu. Il est ouvert tous les jours, normalement, mais la première fois que j’y suis allée, ils n’avaient pas de monnaie sur un billet de 20€ alors que la visite coûte 7€. C’était la dernière visite de la journée, alors j’y suis retournée le lendemain et là, il n’y avait pas de visite le jour même. Enfin, j’y vais le samedi, et là on m’annonce qu’il n’y a pas de lumière à l’intérieur en raison d’une répétition. Coûte que coûte je fais quand même ma visite. Visite guidée obligatoire, en anglais ou en italien, mais comme j’étais la seule étrangère, ma charmante guide a fait l’effort de parler français. Chanceuse que je suis, à la fin de la visite les lumières se sont rallumées, la répétition était terminée. L’endroit est vraiment magnifique, nous avons eu la chance d’avoir toutes les lumières, ce qui est rarement le cas d’après la guide, cela ajoutait une atmosphère magique au lieu. 

Pizzofalcone

Castel Nuovo est plus connu sous le nom de Maschio angioino chez les Napolitains. Il s’agit d’un château de style gothique très similaire au château d’Angers. L’entrée est payante, 6€ un peu cher par rapport au Castel Sant’Elmo et Castel Dell’Ovo qui sont gratuit ! D’autant plus qu’à l’intérieur il n’y a rien à voir. Une grosse arnaque à touristes si vous voulez mon avis. Dans le château on peut voir une exposition religieuse (en ayant déjà vu une à Santa Chiara j’avais eu ma dose), puis une chapelle dorée qui est protégée par des vitres en plexiglas ce que fait qu’avec la réverbération du soleil on ne voit pas grand chose. Enfin, on a accès à la salle des barons, le siège du conseil Municipal. Mais aucun accès aux remparts. C’était ce que je voulais faire pour avoir une autre vue sur la ville. La seule vue que l’on peut avoir dans ce château c’est une vue sur le port depuis une terrasse. En fait, le plus intéressant reste la porte et ses sculptures en marbres. Un double arc de triomphe que l’on peut observer sans rentrer dans le château et donc sans payer.

Le Castel Dell’Ovo ou château de l’œuf est une forteresse située sur le front de mer. Cela le met en valeur c’est certain. Sa façade beige entourée de bleu. En revanche, il est assez difficile d’accès. Il n’y a pas de station de métro proche, j’ai du marché une vingtaine de minutes pour y accéder. Malheureusement le jour où j’y suis allée le temps était plutôt gris. J’ai donc fait quelques photos, mais elles ne sont pas aussi belles que ce que j’avais espéré. Le château offre une belle vue d’en bas sur la ville de Naples. Petit bonus, il est gratuit.

La semaine prochaine, retrouvez mon article sur les alentours de Naples : le Vésuve, Pompéi, Capri et Herculanum 

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