Cet été j’ai découvert les vlogs d’août de Lena Situations (aka Lena Mahfouf). A vrai dire, j’en avais déjà entendu parler et j’avais essayé de suivre l’année dernière sans réellement accrocher. La raison pour laquelle je me suis mise à suivre ces vlogs au bout de 7 ans d’existence ? Le travail. Eh oui, en tant que communicante, j’ai plutôt intérêt à rester à la page et cette Lena Situations est sur toutes les plateformes, c’est un peu la Queen des réseaux en France. Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore, elle se définit comme YouTubeuse. Mais, de mon point de vue, cela va plus loin, je la définirais comme créatrice de contenu. Bien qu’en soit, produire du contenu YouTube est déjà de la création de contenu. Nous voilà donc arrivés au sujet du jour : quelle est la différence entre le métier d’influenceur et celui de créateur de contenu ?
C’est une réflexion que j’ai entamée il y a déjà quelques mois, lorsque j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer Little Gipsy lors d’un séjour qu’elle avait organisé dans les landes. Morgane, son véritable prénom, se définit également comme YouTubeuse. Mais, tout comme Lena, elle produit aujourd’hui différents types de contenus. Même si elles ont toutes les deux commencé sur YouTube, aujourd’hui, il me semble que le terme le plus approprié est « créateur de contenu ».
Alors oui, les créateurs de contenu, comme les influenceurs, vont être amenés à réaliser des collaborations rémunérées avec des marques. Cependant, un influenceur se sera fait connaître sur les réseaux sociaux ou à la télévision à travers son physique, sa personnalité ou encore son mode de vie, alors qu’un créateur de contenu se sera fait connaître grâce à la qualité de son travail. De plus, l’activité professionnelle de l’influenceur se base uniquement sur les partenariats, à la grande différence de celle du créateur du contenu qui s’emploiera à développer son activité à travers d’autres canaux et en cherchant à diversifier, faire évoluer le contenu qu’il propose à ses abonnés.
Produire du contenu
La voilà la véritable différence à mes yeux, il s’agit de produire du contenu. En effet, penser, filmer, monter et diffuser une vidéo fait appel à de véritables compétences techniques. Il y a des milliards de vidéos sur YouTube, si tu veux que ta vidéo soit vue par un maximum de monde, je peux te garantir que tu as plutôt intérêt à produire du contenu original, à maîtriser tous les codes du montage et à t’assurer une communication aux petits oignons. Tout cela, ce sont des compétences qui ne sont pas innées et qui se travaillent.
A l’inverse, un influenceur fera uniquement la promotion d’un produit. Il te fournira peut-être quelques explications sur ce produit, le tout en lisant une fiche fournie par le fabricant. Je ne dis pas que ce n’est pas un travail, seulement cela demande nettement moins de compétences.
Je comprends qu’il puisse être difficile aujourd’hui de définir ces nouveaux métiers, car ils sont encore en voie de développement. En revanche, ce qui me hérisse le poil c’est de ne pas reconnaître le travail derrière les créateurs de contenu. J’entends encore trop souvent de boomers et même des personnes plus jeunes dire « Arf c’est juste un YouTubeur » sous entendant qu’il n’a aucune compétence. Pourtant ces personnes ne diraient jamais la même chose pour des musiciens, danseurs, peintres, comédiens … alors que dans les faits, leurs métiers servent à divertir. Comment pourrait-on encore supporter notre quotidien sans divertissement ? Attention, je ne cherche pas à réduire les créateurs de contenu au divertissement, j’ai conscience qu’ils apportent bien d’autres choses à nos quotidiens.
Outre les tutos make-up, beaucoup de créateurs de contenus utilisent désormais leur notoriété pour informer et même sensibiliser. Ainsi, on a vu ces derniers temps beaucoup de créateurs de contenu réaliser des collaborations pour promouvoir les voyages en train, moins polluants. On peut voir aussi de plus en plus de comptes « food » redonnant un attrait pour la cuisine et le fait maison. Dans la même lignée, beaucoup prônent désormais un message bien-être avec des comptes axés sur l‘activité physique ou la santé. Certes, les réseaux sociaux ont beaucoup de mauvais côtés (harcèlement, dysmorphie, fake news… pour ne citer que ceux là), mais il est important de souligner les bons, car il en existe tout de même. Bien qu’il puisse être tentant de vouloir se faire de l’argent assez facilement en faisant la promotion tout un tas de produits, incitant ainsi à la surconsommation, certaines figures des réseaux cherchent à produire du contenu différemment. Il me semblait important aujourd’hui de pouvoir mettre en lumière ces nouveaux métiers dont le bon côté est trop souvent occulté.