Il y a quelques mois, j’ai (enfin) intégré une association. Une envie qui m’anime depuis des années, mais jusqu’alors j’avais trouvé tout un tas d’excuses pour retarder l’échéance. La principale étant le manque de temps. Je m’attarde un peu là dessus avant de vous raconter mon expérience car c’est important. On pense tous manquer de temps, alors qu’en réalité, le temps ça se trouve ! Et si on commençait par réduire notre temps d’écran ? Aujourd’hui, « les adultes passent en moyenne 5h07 minutes par jour devant les écrans, contre 3h10 il y a dix ans, Et ce, hors activité professionnelle !»*. Mais ça, ça fera l’objet d’un autre article, c’est promis. Ayant donc fini par trouver le temps qui me manquait, je suis allée frapper à la porte d’une association qui vient en aide aux chats abandonnés et/ou errants au sein de mon département (et plus loin si affinités).
Mon enfant intérieur qui a toujours voulu travailler avec des animaux est comblé, mais aussi choqué. Choqué de la bêtise humaine, enfin il y a certaines personnes qui ne méritent même pas d’être qualifiés d’humain à ce stade. Le constat est donc brutal. Alors que je pensais que je verrais que quelques chats, j’étais très loin de la réalité. Il y a tellement d’abandons, tellement de négligences que souvent, l’association se retrouve débordée. Ici, il n’y a pas de jour férié, pas de jour de repos. Tôt le matin comme tard le soir, ces bénévoles au grand cœur se déplacent pour venir à la rescousse de ces boules de poils. On en vient même à culpabiliser de travailler en journée pour ne pas pouvoir en secourir davantage !
Revenons une minute sur ces bénévoles au grand cœur. Je peux vous dire que celles qui œuvrent en silence sont de sacrées femmes ! Oui oui j’insiste bien sur ce mot puisque c’est l’objet de ce blog après tout, des femmes avec un grand F ! N’hésitant pas une seconde à se déplacer en pleine nuit dans des ruelles sombres, à attendre des heures dans un froid glacial pour enfin pouvoir attraper ce chat blessé, à se lever très tôt pour emmener les chats chez le vétérinaire avant d’aller au travail, à passer des week-end entiers derrière un stand dans le but de récolter quelques dons pour nourrir et soigner nos pensionnaires… Je fais donc désormais partie de ce groupe de « tatas » et j’en suis fière !
Depuis quelques mois, j’enfile donc ma cape de tata plusieurs fois par semaine et je vais chouchouter nos pensionnaires du « local ». Ici, le temps semble suspendu, les problèmes disparaissent. Ce qui compte, c’est d’apporter le plus d’amour et de réconfort à celles et ceux qui ont vécu de nombreux traumatismes. Ah çà, j’en ai entendu des histoires ubuesques, des justifications sans queue ni tête. Pour certaines personnes, un chat qui miaule ou qui griffe est un motif d’abandon. Oui oui tu as bien lu. Bien que certains n’assument pas leur geste prétextant qu’ils ne sont pas propriétaires des chats qu’ils nous laissent, le regard de leur compagnon ne trompe pas. Mais ceux-là, on au moins la décence de nous les apporter et de ne pas les laisser à la rue. Car oui, des gens sans scrupule n’hésitent pas à laisser leur chat, l’animal qui les a accompagnés un bout de leur vie, livré à eux-mêmes dans la rue. Je me demande sincèrement si un cœur bat à l’intérieur de ces personnes là. Comment peut-on laisser son animal de compagnie dans un parc en plein milieu de l’hiver ? Comment peut-on laisser une chatte et son petit qui vient de naître sur une terrasse alors qu’il 3° dehors ?
Après tout ce temps passé aux côtés des « tatas », à soigner ces petits et gros matous, je peux vous dire que j’en ai vu des regards tristes, j’en ai entendu des miaulements à te déchirer le cœur. Tellement d’histoires édifiantes… Pourtant il m’est parfois difficile de me souvenir de leurs prénoms tellement il y a de chats à prendre en charge !

Si j’écris cet article aujourd’hui, c’est pour exprimer ma colère et mon incompréhension face à l’abandon ! Avant d’adopter un animal, un être vivant, capable d’émotions (je le rappelle) il faut penser au coût financier (frais vétérinaires, alimentation, hygiène, confort …), à qui le gardera pendant les vacances, à qui s’occupera de lui lorsque vous ne serez plus là, au fait qu’il va vieillir et qu’à ce moment là il aura plus que jamais besoin d’amour et de soins. Bien s’occuper de son animal, c’est aussi l’identifier et le stériliser/castrer pour améliorer sa qualité de vie. D’ailleurs, j’avais préparé une To Do List, si tu penses à adopter.
Et pour rappel : un animal n’est et ne sera jamais une peluche ou un cadeau.

Alors je ne suis qu’au début de cette expérience, et heureusement il y a aussi de belles histoires, des chats qui reprennent confiance en l’homme, qui retrouvent la douceur et la chaleur d’un foyer aimant. Malheureusement, je sais que je n’ai pas versé ma dernière larme face à l’inhumanité de certaines personnes. Si jamais tu désires donner un coup de pouce à l’association, voici le lien du site : https://entraidechatsvillejuif.fr/