Lorsque l’on parle de jeux de cartes, hormis les jeux de cartes traditionnels de type bataille, manille, belote ou encore le tarot, tout le monde pense d’abord au Uno. Mais, il existe désormais de nombreux jeux de cartes en tous genres. L’avantage du jeu de cartes, c’est qu’il est petit et facile à embarquer dans toutes ses aventures, mais aussi simple à comprendre et rapide à jouer.
Qui ne s’est jamais retrouvé perdu face à la pile de jeux de cartes dans les magasins ? Lequel choisir ? Dans cet article, je vais t’aider un peu en te présentant plusieurs jeux de cartes que j’adore.
Skull King
Je commence ma petite sélection par un jeu bien connu. Skull King nous transporte dans un monde de pirates. Le jeu me fait penser à une scène de Pirates des Caraïbes, lorsque William Turner parie aux dés contre Davy Jones. Ici on parie sur le nombre de plis que l’on va faire au cours de la manche. Comme au tarot, il y a des cartes numérotées et des cartes personnages, à l’instar des atouts, qui prévalent les unes sur les autres. La petite particularité c’est qu’au premier tour chaque joueur dispose d’une seule carte et qu’au dixième et dernier tour, chaque joueur dispose de 10 cartes. Ainsi, le nombre de cartes augmente à chaque tour. Le décompte des points peut très rapidement varier et changer la donne. En effet, on compte 20 points par plis remportés si ceux-ci concordent avec le nombre de plis pariés (exemple : le joueur A parie sur 2 plis au cours de la manche et en remporte effectivement 2, il gagne 40 points). En revanche, on retire 10 points par pli manquant. Si le joueur parie 0 pli et qu’il remporte son pari, il gagne alors le nombre de plis correspondant à la manche en cours x10 (exemple : nous sommes à la troisième manche et le joueur C parie 0 pli, il ne fait aucun pli et remporte 30 points). Attention, si le joueur parie 0 pli et en fait quand même un ou plusieurs, alors il perdra le nombre de plis correspondant à la manche en cours x10 (dans le cas du joueur C, cela lui fera perdre 30 points). On peut aussi aller chercher des points bonus avec des cartes spéciales ou les cartes personnages (exemple : si un pirate capture une sirène, il y a 20 points de bonus). Il y a donc des stratégies à mettre en place, choisir entre la sécurité ou l’audace. La partie promet d’être mouvementée.
Push
Il s’agit d’un jeu qui teste tes limites. Si tu es trop gourmand, tu risques de le regretter, idem si tu es trop prudent. Les joueurs jouent chacun leur tour avec l’ensemble du paquet de cartes. Elles sont numérotées de 1 à 6 et de couleur jaune, rouge, vert, bleu et violet. Le joueur dévoile les cartes une par une et les disposent au centre de la table, réparties dans 3 colonnes. Attention, le joueur ne peut pas mettre deux nombres, ni deux couleurs identiques dans la même colonne. Il s’arrête quand il en a envie (ou qu’il sent qu’il risque de faire un doublon) et ramasse la colonne de son choix. A noter que pour gagner, il faut avoir le plus grand nombre de points. Si jamais le joueur a trop tenté sa chance et qu’il ne peut pas placer la carte qu’il vient de tirer, non seulement il ne ramasse aucune colonne, mais en plus de cela il doit lancer le dé. Le dé dispose d’une face de chaque couleur et d’une face noire. Si le dé tombe sur la face noire, le joueur ne se défausse d’aucune carte, en revanche s’il tombe sur une autre couleur, le joueur doit se défausser de l’ensemble des cartes de cette couleur qu’il a gagnées au cours de la partie.
Ensuite, les deux joueurs à sa gauche choisissent également une colonne à empocher. Les cartes changement de sens peuvent venir perturber la manche, à savoir que ce seront les joueurs de droite qui ramasseront les colonnes en premier et non plus ceux de gauche. Si dans la colonne choisie il y a une carte représentant un dé, alors le joueur devra immédiatement le lancer et se défausser de la couleur correspondante. Puis, c’est au joueur suivant de jouer et ainsi de suite jusqu’à épuisement du paquet. Ce jeu fait appel à notre audace, mais aussi à notre malice, car nous sommes à même de mettre en difficulté les autres joueurs.
Ligretto
Attention ce jeu peut rapidement devenir addictif ! Je t’aurais prévenu. Il se joue à quatre joueurs, mais le gros plus, c’est qu’il existe plusieurs coffrets (bleu, rouge, vert) et en les additionnant on peut jouer jusqu’à 12 joueurs, pour des parties encore plus animées ! Chaque joueur possède un tas égal de cartes numérotées de 1 à 10 et de couleurs jaune, bleu, vert et rouge. Les joueurs mettent de côté 10 cartes et en disposent face à eux (le nombre varie en fonction du nombre de joueurs). Le reste des cartes constitue une pioche personnelle. Le but du jeu est de vider le tas de 10 cartes. Pour cela, les joueurs doivent d’abord se débarrasser des cartes devant eux, qu’ils remplaceront ensuite par des cartes du tas. Tout le monde joue en même temps, il faut donc être rapide et attentif à ce que font les autres joueurs. Pour se débarrasser des cartes devant soi, il faut constituer des tas, au centre de la table, allant dans l’ordre chronologique et par couleur. Le nombre de tas au centre de la table est illimité. Pour aider à former les tas, les joueurs disposent de leurs pioches dont ils ne peuvent révéler les cartes que 3 par 3 en veillant à toujours prendre la carte du dessus. L’enjeu est de ne pas rester focalisé sur les cartes de sa pioche personnelle, mais sur les cartes devant soi, car ce sont celles-ci dont on doit se débarrasser au plus vite. Il te faudra quelques parties pour comprendre le mécanisme de jeu, mais une fois enregistré, attends-toi à passer des nuits de folie.
Trio
Je peux déjà souligner le très beau travail qui a été réalisé sur le design des cartes. Ce jeu fait principalement appel à la mémoire. Les règles sont assez simples à comprendre. Tous les joueurs disposent du même nombre de cartes (déterminé en fonction du nombre de joueurs), le reste des cartes est disposé au centre de la table. Il y a des cartes numérotées de 1 à 12 (3 pour chaque nombre) et le but du jeu est de réaliser soit trois trios (donc réunir les 3 cartes numérotées 1, 2 et 11, par exemple) soit de faire un trio de 7. Lors de son tour, un joueur peut soit demander aux autres joueurs de dévoiler leurs cartes la plus basse ou celle la plus haute, soit décider de révéler des cartes parmi celles au centre de la table, ou dévoiler une ou plusieurs de ses cartes afin de former un trio. Il est donc particulièrement difficile de faire un trio de 7 étant donné qu’il s’agit d’un nombre intermédiaire qui se retrouve souvent au milieu des cartes. Si le joueur dévoile 2 cartes différentes (exemple : il demande au joueur A de dévoiler sa carte la plus haute qui est un 10 et au joueur B de faire de même, mais il s’agit d’un 12) son tour s’arrête, s’il parvient à réaliser un trio son tour prend également fin. Tout au long du jeu, il faudra donc faire travailler sa mémoire afin de retenir les cartes hautes et basses de l’ensemble des joueurs, mais aussi celles qui se trouvent au centre de la table.
Parmi les autres jeux de cartes qui sont célèbres, on retrouve aussi le 6 qui prend (que je t’ai déjà présenté dans cet article) qui a l’avantage d’avoir plusieurs extensions, de quoi pimenter le jeu. Je n’ai pas parlé du Skyjo, un jeu de cartes de plus en plus populaire. La raison est simple, je ne suis pas une grande fan. Je trouve que le jeu est trop lent, presque idéal pour la maison de retraite.