Coucou toi,
Aujourd’hui je vais beaucoup te parler de moi. Ce n’est pas dans le but de me mettre en avant, mais plutôt de t’aider, si jamais toi aussi tu dois lutter contre ta timidité.
Une enfance renfermée
Lorsque j’étais enfant, on pouvait dire de moi que j’étais une timide maladive. J’étais tout simplement incapable de demander une baguette de pain à la boulangerie, au restaurant je ne pouvais pas aller aux toilettes toute seule, à l’école, je ne prenais jamais la parole en classe et même avec ma famille au sens large (oncles, tantes, cousins, cousines, grands-parents) je n’osais pas poser de questions.
D’où vient ma timidité ?
Pour ma part, la timidité vient de la peur d’être jugée, la peur de ne pas bien faire les choses, de ne pas avoir le bon comportement, de ne pas entrer dans la norme. Cette crainte a dû grandir au fur et à mesure que je voyais des personnes stéréotypées autour de moi, à la fois dans les magazines et à la télévision. Heureusement, aujourd’hui les médias commencent à accorder une plus grande place à la diversité. Cette envie d’atteindre la perfection m’a conduite à ne pas répondre aux questions à l’oral en classe, pour être sûre de ne pas donner la mauvaise réponse ou encore à ne pas traverser la salle de restaurant toute seule, pour que tous les regards ne soient pas tournés vers moi.
Le déclic, el déclic
En seconde, lors d’une réunion parent/professeurs, mon professeur principal, qui était meilleur dans ce rôle-là que dans celui du prof d’Espagnol, a fait la remarque suivante à ma maman « Madame, vous ne la laissez pas parler ». En effet, par amour, mes parents avaient pris l’habitude de prendre la parole à ma place, pour m’éviter de me trouver dans l’embarras. Alors qu’ils pensaient me rendre service, ils m’enfonçaient dans cette timidité. Je ne leur en veux absolument pas bien sûr. J’avais donc pris l’habitude que l’on s’exprime pour moi et cela m’allait très bien. À l’issue de cette réunion, j’avais pour objectif de participer au moins 3 fois par jour en classe. Et ça, ça a été le début de mon combat contre la timidité.
Comment je m’en suis sortie ?
Désormais, je ne me décris plus comme une personne timide. Ce qui m’a aidé à m’en sortir, c’est le monde du travail. En grandissant, on s’émancipe de ses parents. Je suis allée étudier dans une autre ville et je n’avais donc plus d’autre choix que de demander moi-même du pain à la boulangerie. Depuis mes 18 ans, l’été je faisais quelques jobs saisonniers (d’ailleurs tu peux consulter mon article sur les jobs étudiants juste ici). Mais étant en poste pour une courte durée (2 mois maximum), cela me permettait de ne pas trop avoir affaire à mes collègues. Puis un jour, j’ai décroché un job dans un drive alimentaire. Je devais y rester que les deux mois d’été, mais j’y suis finalement resté 10 mois, car j’avais tissé des liens avec l’équipe et que les horaires de travail correspondaient avec mes heures de cours. J’ai toujours été plus à l’aise avec les personnes plus âgées que moi plutôt qu’avec les personnes de mon âge. Dans ce job, 90% de l’équipe était étudiante, donc de mon âge. Aller savoir pourquoi, je me suis très rapidement intégré à l’équipe et à la fin, je faisais même partie des piliers de l’entreprise en ne travaillant que 8h par semaine ! La relation avec les clients en livraison m’a également aidé à faire face à cette timidité. Aussi, mes deux années de master m’ont certainement beaucoup aidé dans ce combat. En effet, nous avons passé un certain nombre d’oraux, en anglais, en français, devant toute la classe, plus les soutenances. Tout cela a permis de gagner en confiance et en assurance lors de prise de parole en public, et par défaut à écraser ma timidité.
Ce qui m’a également aidé à me débarrasser de ma timidité, ce sont les rendez-vous « amoureux ». Comme je t’en avais déjà parlé, j’ai testé plusieurs applications de rencontre (tu peux consulter l’article en cliquant ici) et je suis donc allée à plusieurs rendez-vous ou « date ». Il faut dire que c’est plutôt impressionnant d’avoir un rendez-vous avec un parfait inconnu. J’avoue avoir plusieurs fois posé des lapins, je m’en excuse, mais cela était dû à ma timidité. Mais en me forçant un peu, en évitant de trop penser à ce qui pourrait se passer, j’y suis arrivée. Aujourd’hui je suis parfaitement à l’aise dans cet exercice.
Aujourd’hui, ça se passe comment ?
Lorsque j’ai commencé mon « vrai » travail, celui de chargée de communication (oui une timide dans la communication, il était urgent d’agir), j’ai dû animer des réunions devant des dizaines de personnes. Je peux vous dire que ça, c’est un très bon exercice ! Pour une personne timide, passer des appels peut être une tâche très angoissante. Mais c’est à force de pratiquer que l’on devient plus à l’aise. Aujourd’hui, je m’oriente vers la communication interne à mon entreprise, qui demande donc plus d’interactions avec tous les acteurs de l’organisation, c’est vous dire le chemin parcouru ! Je gère même de la sous-traitance avec des prestataires externes. Côté perso, je suis maintenant capable d’aller au cinéma, à des concerts, en voyage toute seule ! Je suis très fière de cette progression.
Si tu es timide, mon conseil est le suivant : FONCE ! Ne fais pas attention aux jugements des autres, ose dire ce que tu as envie de dire et vit ta vis à fond.
Une belle revanche pour une timide d’être chargée de comm’ ! J’adore ! Comme toi, j’étais timide, le monde du travail et la vie étudiante m’a sortie de ma coquille, j’ai du m’affirmer pour me faire entendre. J’avais des choses à dire. C’est je crois ce qui m’a aidé à m’ouvrir 🙂
A bientôt,
Line de https://la-parenthese-psy.com/
Bonjour, merci pour cet article, je suis mère de deux enfants et mon fils de 7 ans était avant très timide, il ne parlait que très peu à l’école, je l’ai emmené en colonie de vacances après avoir vu les avis gocolo l’été dernier et depuis il a perdu en timidité, il est bien plus sociable qu’avant.
Bonjour, je suis ravie que votre fils soit parvenu à se libérer un peu de sa timidité !