Mon odyssée crétoise

Coucou toi !

À peine revenue, que je repars déjà ! Eh oui, si tu as bien suivi mes dernières aventures, il n’y a pas si longtemps, j’étais à Lisbonne. Cette fois, je rentre de Crète. Pour Noël, j’avais décidé d’offrir à mes parents et ma sœur un séjour d’une semaine en Crète. Nous voilà donc partis une semaine près d’Héraklion, à Gazi.

Coutumes crétoises

Nous sommes arrivés le samedi après-midi, le temps de récupérer la voiture de location, de trouver, de prendre place dans l’hôtel et de faire quelques courses, la journée était déjà terminée. Cependant, nous avions déjà eu le temps d’être dépaysés. Première curiosité, si je puis dire, ce sont les WC. Dans notre entourage, beaucoup sont déjà allés en Crète, mais personne, je dis bien personne ne nous avait prévenus. En préparant notre voyage, je n’ai vu cette information nulle part et pourtant … en Crète on ne jette pas le papier dans les WC mais dans une poubelle à côté. Oui, oui ce n’est pas une blague. C’est parce que leurs canalisations sont trop étroites. Ça fait un choc, et on a du mal à s’y habituer. En revanche on s’habitue plutôt bien à la gentillesse des Crétois et à leur hospitalité. Le premier soir, on a même été choqué par le « dessert gratuit ». En Crète, on ne mange pas au restaurant, mais dans des tavernes. Et juste avant de régler l’addition la tradition veut que l’hôte nous offre un mini dessert accompagné d’un raki (le digestif local). C’est génial ! C’est fou comme un petit geste peut faire autant plaisir. Mais en règle générale les Crétois sont sympas dans toutes les conditions, notre hôte par exemple nous a laissé choisir notre appartement, nous a offert des fruits locaux et de l’huile d’olive de son petit village. Les Crétois sont très accueillants il n’y a rien à redire là-dessus et j’ajouterais même que cela permet de passer de meilleures vacances.

Une journée à Héraklion

J’avais lu sur le guide du routard qu’il était intéressant de commencer par le musée archéologique d’Héraklion lorsque l’on séjournait en Crète. C’est donc ce que nous avons fait. Je m’attendais à un super musée, étant resté sur le souvenir de celui de Naples. Mais j’ai été déçue. Il est plus petit, l’utilité des artefacts exposés n’est pas toujours clairement expliquée et bien souvent les experts ne sont pas sûrs d’eux. Dans le musée on peut voir des vestiges retrouvés dans les palais minoens de Knossos, Malia ou encore Phaistos. La civilisation minoenne était présente en Crète au II millénaire avant J.C, elle tire son nom du Roi légendaire de Crète, Minos, fils de Zeus et Europe. L’objet qui déchaîne le plus de passion et le disque de Phaistos. Retrouvé au palais de Phaistos, il comporte 241 signes dont 45 différents. Mais jusqu’à présent personne n’a réussi à le déchiffrer, certains pensent qu’il s’agirait d’une formule magique.

Nous nous sommes ensuite promenés dans les rues de la capitale ce qui était très agréable, car il n’y avait pas trop de touristes. Nous avons visité la cathédrale Agios Minas, petite mais colorée.

L’après-midi nous sommes allés au fort vénitien de la ville (2€). J’aurais aimé qu’il soit plus haut pour avoir une meilleure vue sur Héraklion.

La région de Réthymnon

Il faut compter 1h20 environ pour faire Héraklion-Réthymnon. Nous avons décidé de pousser un peu plus loin (environ 20 min) jusqu’à Georgioupolis. Là-bas se trouve l’intrigante chapelle Agios Nikolaos. Perdue au milieu de la mer, elle est assez difficile d’accès et sur le chemin on peut se faire mouiller. Mais le jeu en vaut la chandelle. L’endroit est magnifique, hors du temps.

Nous sommes ensuite allés au Lac Kournas (10 min de Georgioupolis). Juste avant nous nous sommes arrêtés manger chez Georgia. Une taverne référencée dans le guide du routard. L’endroit est superbe, une taverne en bois au milieu de la verdure. On y est si bien accueillis que l’on croirait manger chez une personne de la famille. Honnêtement, j’ai bien mangé en Crète (huile d’olive, fêta, légumes frais), mais là c’était le meilleur endroit de tous. La magie s’est ensuite prolongée sur le lac Kournas. Le seul lac d’eau douce de Crète. Nous avons loué un pédalo (10€ pour 4 personnes pour 1h) et fait le tour. C’était magnifique, entouré de montagne, le lac est en fait une réserve naturelle avec de nombreux oiseaux, mais aussi des tortues que nous avons eu la chance d’apercevoir.

Enfin, nous avons terminé la journée dans la charmante ville de Réthymnon. Nous avons fait la forteresse (4€). Mis à part la vue sur la mer et sur la ville il n’y a rien d’autre à voir l’intérieur. Mais elle vaut quand même la peine que l’on s’y arrête.

Direction l’Est de l’île

Le mardi, nous avions décidé d’aller sur l’île de Spinalonga, une île sur laquelle on envoyait les lépreux jusqu’en 1970. Depuis Héraklion, il faut compter 1h10 de route. Il faut prendre le bateau depuis Plaka car la traversée est moins longue et donc moins cher. Malheureusement, le GPS ne nous a pas envoyé au bon endroit et nous avons traversé depuis Elounda, ce qui nous a coûté 12€. Plus les 8€ pour entrer dans la forteresse ça fait un peu cher la sortie. Mais la vue y est magnifique. Encore des paysages somptueux. Il ne reste que très peu de vestiges de l’époque alors pour apprécier la visite il faut compter sur le paysage. La mer transparente vous fera vite oublier l’addition salée.

Avant de retourner à Héraklion, nous sommes allés à Agios Nikolaos. Le Saint-Tropez crétois. Il y a un petit lac à voir avec des maisons colorées qui le borde.

Du côté de la Canée

Depuis Héraklion, l’épopée dure près de 2h. Cela est un peu long bien que les paysages sur la route soient magnifiques. Je ne m’attendais pas à voir autant de montagnes. La roche, la verdure et le bleu de la mer font un décor absolument fabuleux. À la Canée il y a déjà plus de touristes. Nous avons fait le marché qui s’est avéré être décevant par rapport à celui que j’ai pu faire à Budapest ou à Lisbonne. Il est petit et il n’y a quasiment pas de produits locaux mais que des boutiques de souvenir. Nous nous sommes ensuite promenés dans la vieille ville, nous sommes montés au bastion Schiavo, ce qui nous a permis de voir la ville de plus haut.

Ensuite, nous avons vu les ruines de Kastelli, l’ancienne ville et nous avons fini par le port vénitien qui est très beau. Pour terminer cette journée en beauté, nous nous sommes arrêtés sur la route direction Héraklion à Bali, une petite station balnéaire très sympathique.

Expédition à Santorin

Pour cette journée, je me suis retrouvée en solo. Les autres n’ayant pas voulu faire 6h30 de ferry (ce que je peux tout à fait comprendre). En effet pour faire Héraklion – Santorin il faut compter 3h15 de mer (billet A/R : 74€, mais les prix varient). Il fallait donc être motivée pour cette journée et faire des choix. Je n’étais sur l’île que de 11h15 à 18h. J’ai donc choisi de ne faire qu’Oia et Fira. Je suis d’abord allée à Oia, car c’était le point le plus loin. Là on se retrouve dans un décor de carte postale mais avec des centaines de touristes en plus ! Je précise que pour aller du port à Oia il faut prendre 2 bus. Un qui nous emmène d’abord à Fira (2,30€) puis un qui fait Fira – Oia (1,80€). Comme à Sintra ou Capri il faut avoir le cœur bien accroché et faire confiance au chauffeur. Car ce sont des petites routes de montagnes qui frôlent le vide.

La foule m’ayant un peu fait fuir Oia, je suis allée à Fira. Là c’était plus calme et j’ai plus eu le temps d’apprécier le paysage à couper le souffle. Les maisons blanches, les toits bleus, les falaises, la mer … c’est beau en photo, mais c’est encore mieux en vrai. Si je devais retourner à Santorin j’y passerais 3 jours, je pense. Pour faire la Red Beach et la White Beach, le volcan, la randonnée entre Oia et Fira et le couché de soleil à Oia. En attendant je l’ai vu depuis le bateau c’était pas mal non plus.

Malia, terminus

En Crète, il y a plusieurs sites archéologiques qui ont permis de retracer l’histoire de la population minoenne. Le plus connu est certainement celui de Knossos (15€) près d’Héraklion. Il est très mis en avant par les locaux, mais le routard n’en fait pas une bonne pub. Nous nous sommes donc dirigés vers celui de Malia (5€) qui bénéficie d’une vue sur la mer. Le site n’est pas très grand, comptez 1 heure de visite. Comme au musée les explications laissent à désirer. Il y a très peu d’information sur le site et les différents lieux. Aucune projection ou mise en situation. Je trouve que cela est dommage, car l’histoire de cette population mérite certainement d’être connue. Pour information, un autre site existe il se trouve au sud de l’île, Phaistos, nous n’avons pas eu le courage d’aller jusque-là, mais le routard le recommande.

L’après-midi nous avons tout simplement lézardé sur la plage de Potamos à Malia. Nous nous sommes baignés dans l’eau transparente de la mer Égée. De quoi savourer notre dernière journée en Crète.

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