En cette période de soldes, j’ai décidé de vous présenter une série qui parle de … MAGASINS ! Je l’ai découverte grâce à mon récent abonnement sur Netflix. The Paradise est une série qui date de 2012-2013, d’origine britannique avec 16 épisodes, 2 saisons. Elle s’inspire très largement du roman d’Émile Zola, “Au bonheur des Dames“.
Une histoire de shopping
The Paradise est en fait un grand magasin. Il s’agit un peu de l’ancêtre des Galeries Lafayette. On y découvre un univers fourmillant de petites mains prêtes à tout pour vendre et rendre heureux sa clientèle. Ces petites mains travaillent sous la coupe de John Moray, un grand entrepreneur. Mais celui-ci va se retrouver déconcerté face à l’arrivée de Denise, une jeune vendeuse aux idées révolutionnaires. John est veuf et il ne s’attendait pas à être transcendé par Denise, une jeune femme très prometteuse. Les idées de cette nouvelle vendeuse pourraient bien transformer le fonctionnement des magasins à tout jamais !
The Paradise est un lieu attachant. Un lieu de vie, puisque les employés résident sur place. Un lieu de réconfort dans lequel les clients fidèles se sentent comme chez eux. On y voit évoluer la vie de toutes les personnes qui font de ce magasin, un monde à part. Que ce soit du côté du personnel ou du côté de la clientèle, ce grand magasin les réunit afin de former une famille chaleureuse. On aurait presque envie de faire un bon dans le temps et d’aller faire ses courses au Paradise, voire même d’y travailler. Cette impression d’unité va, paradoxalement, a contrario de l’aspect démesuré du magasin, qui grandit de jour en jour. Et avec l’arrivée de Denise, les choses n’ont pas fini d’évoluer.
Les grands magasins, un vrai paradis ?
J’ai plutôt apprécié cette série à laquelle j’ai de suite adhéré. J’ai enchaîné les épisodes très rapidement et j’ai été déçue que la série ne se poursuive pas sur plusieurs saisons, quitte à imaginer la suite du roman d’Émile Zola. Au lycée, ou au collège, je ne sais plus trop bien, j’ai dû lire l’oeuvre de Zola, mais je n’ai pas du tout aimé son style littéraire. Ce fut un supplice de devoir lire ce livre. Grâce à la série, j’ai pu redécouvrir l’univers de ce grand romancier et même l’apprécier. Mais ce fut déjà le cas lorsque j’ai écouté son roman “Nana” (retrouvez mon article sur les livres audio en cliquant ici).
Dans cette série, au-delà de l’histoire qui est très intéressante, les acteurs sont plutôt bons, les décors et les costumes sont tout à fait réussis. Je vous donne souvent mon avis sur les décors et les costumes, cela peut paraître superficiel, mais s’ils ne sont pas crédibles, on ne peut pas s’imprégner d’un univers. Les costumes et décors ont donc un rôle essentiel à jouer sur le petit comme sur le grand écran. En plus, j’aime bien regarder des séries ou des films historiques, alors si je ne peux pas me projeter dans l’époque, l’alchimie ne prend pas. Il est vrai que lorsque l’on voit ce grand magasin dans lequel les personnages principaux travaillent et déambulent, on a envie d’y passer des heures et de dépenser beaucoup d’argent. The Paradise est conçu comme un lieu dans lequel on se sent bien et tout donne envie. Un espace à la fois lumineux, cosy et pimpant. Une stratégie marketing bien élaborée. En effet, la série permet de voir les prémices du marketing actuel, et plus particulièrement, le début des galeries commerciales. C’est un aspect que j’ai trouvé fort intéressant, moi une sérial shopper. La série évoque aussi un aspect managérial qu’il ne faut pas laisser à la trappe. Au-delà de l’aspect superficiel que cette série peut dégager, il y a tout de même des éléments intellectuels qui la rendent intrigante.