Être mère : vocation ou punition

Si tu ne connais pas encore, sache que je suis du genre à remettre en question un certain nombre de choses au quotidien. J’aime me torturer l’esprit en quelque sorte, aller plus loin que ce que l’on a acquis comme étant normal. Aujourd’hui, j’ai décidé de me pencher sur le fait de devenir mère. 

Au-delà des limites

En ce moment, je me questionne beaucoup sur les schémas “classiques” acquis depuis l’enfance et je les déconstruis au fur et à mesure que je vieillis. Un couple n’est plus seulement un homme avec une femme, mais peut aussi être une femme avec une femme ou bien un homme avec un homme ou encore deux femmes avec un homme, trois hommes … Une femme peut devenir un homme et inversement ou alors on peut ne pas vouloir appartenir à un genre. Nous sommes en train de briser ces schémas préconstruits et je trouve cela très intéressant et très enrichissant pour l’esprit. Nous vivons dans une époque extrêmement intéressante sur le plan sociologique. Nous avons supprimé tellement de frontières et beaucoup de chemin reste encore à parcourir.

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Une femme a-t-elle vraiment besoin de devenir mère ? 

Pour cet article, je vais me concentrer sur un autre sujet. Depuis l’enfance, on fait penser aux femmes qu’elles sont nées pour être mère. Mais est-ce bien vrai ? Naissons-nous avec le besoin, l’envie d’être mère ? Je ne pense pas. Beaucoup de femmes de ma génération osent avouer que la maternité ne les attire pas. Comme je les comprends. Avoir un enfant n’est-ce pas seulement une pulsion égoïste ? Aujourd’hui, je me rends compte que ce sont surtout les hommes qui veulent devenir père. Pourquoi ? Pour avoir une descendance. Pour laisser un peu d’eux-mêmes sur terre quand ils ne seront plus là. Pour avoir quelqu’un qui s’occupera d’eux quand ils seront vieux. D’un autre côté, ne pas vouloir d’enfant c’est aussi égoïste. Par exemple, pour moi, avoir un enfant c’est me priver d’une certaine liberté. Aujourd’hui, je ne suis pas prête à renoncer à mes envies de voyage pendant x années parce que je serais mère d’un enfant en bas âge. Bien sûr, on peut voyager avec un enfant, mais on ne fait pas les mêmes activités. Oui, j’ai envie de garder mon argent pour moi et non pas économiser toute une vie pour pouvoir payer des études à mon enfant. Oui, j’ai envie de garder la seconde chambre pour en faire un énorme dressing. Bien sûr je caricaturise, mais quelque part, je le pense quand même.

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Un enfant dans un monde de brute ?

Tu peux me juger, mais lorsqu’on fait un enfant aujourd’hui, pense-t-on à son avenir ? A-t-on bien conscience de l’état du monde dans lequel il va grandir ? Entre les conflits internationaux et l’aube d’une 3e guerre mondiale, avec une menace terroriste constante, la pandémie qui semble interminable, et tout ça sans parler du dérèglement climatique qui risque de nous exploser à la figure d’un jour à l’autre. Est-ce vraiment l’avenir qu’on a envie d’offrir à notre descendance ?

Un choix égoïste 

Que l’on veuille ou non un enfant, il y a une part d’égoïsme dans les deux. Faire un enfant, c’est créer une part de soi et de l’être que l’on aime, c’est magnifique, je l’entends. Mais derrière il y a des conséquences, cet enfant va grandir. Comment être sur qu’on ne lui reprochera pas plus tard d’avoir brisé nos rêves ? D’avoir stoppé notre carrière ascendante, de nous avoir empêchés d’aller voir des éléphants en liberté tant qu’il y en avait encore ? Et surtout, qu’est-ce qui nous certifie que notre enfant ne nous en voudra pas de l’avoir conçu alors que le monde est dans cet état ? Certes, je suis un peu dans l’extrême. Si on regarde les choses sous un jour plus poétique, il paraît que donner vie à un enfant, c’est aussi faire naître un amour inconditionnel entre l’enfant et ses parents. Mais encore une fois, cela n’est pas forcément vrai dans tous les cas. Heureusement dans une époque où la parole se libère et la vérité sur la maternité est mise au grand jour. Alors oui, il y a tout cet amour, tout ce bonheur de voir son enfant grandir et s’épanouir. Mais à côté, il y a aussi la réalité. La difficulté de l’éducation, les défis du corps post-partum, les jugements de part et d’autre…

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Tout remettre en question

Si j’ai commencé à me questionner sur ce sujet, c’est parce que j’ai regardé les dernières saisons de Plan Cœur et The bold type.  Les 2 séries parlent du fait d’être une femme à notre époque, et remettent en cause un certain nombre de choses. Depuis des années, je suis persuadée que le mode vie, couple hétéro avec deux enfants et une maison en construction ce n’est pas fait pour moi. Malheureusement, la société me fait culpabiliser de penser comme cela. Personne n’a raison et personne n’a tort. Il faut simplement que tout le monde élargisse un peu son esprit et fasse preuve de tolérance envers les idées des autres. La tolérance, c’est ce dont ce monde à la plus besoin à mon avis. Chercher à comprendre les situations des uns et des autres, se mettre à leur place et surtout remettre en question ses propres convictions. Aller, j’arrête avec ma vision idéaliste et je conclus en te disant qu’il n’y a pas une bonne façon de penser et qu’il faudrait arrêter de juger les pensées qui ne sont pas encore avec les siennes.

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